Des sanctions sont prévues en cas de non-respect des critères de performance énergétique dans le secteur immobilier locatif. Cela peut inclure des amendes financières, ainsi que l’obligation de réaliser la rénovation énergétique du logement loué.
Côté locataire, une contribution pour le partage des économies de charge peut être demandée par le bailleur du logement loué lorsque le logement atteint un niveau de performance compris entre la classe A et la classe E.
Récapitulatif des interdictions de mise en location à titre de résidence principale des locataires de biens immobiliers liées au classement énergétique des logements locatifs :
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DPE en F & G : interdiction d’augmenter le loyer depuis le 25/08/2022
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DPE en G avec consommation en énergie finale supérieure à 450 kWh/m²/an : biens non décents à compter du 01/01/2023 = interdit de mettre en location *
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DPE en G : biens non décents à compter du 01/01/2025 = interdit de mettre en location *
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DPE en F : biens non décents à compter du 01/01/2028 = interdit de mettre en location *
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DPE en E : biens non décents à compter du 01/01/2034 = interdit de mettre en location *
*Les locataires des biens concernés pourront rester dans le logement loué. La relocation est interdite. Attention : un locataire concerné pourra demander au bailleur la réalisation de travaux d’économies d’énergie.
A partir du 1er janvier 2025, le juge ne peut ordonner la réalisation de travaux visant à permettre le respect du niveau de performance minimal dans les cas suivants :
1° Le logement fait partie d'un immeuble soumis au statut de la copropriété et le copropriétaire concerné démontre que, malgré ses diligences en vue de l'examen de résolutions tendant à la réalisation de travaux relevant des parties communes ou d'équipements communs et la réalisation de travaux dans les parties privatives de son lot adaptés aux caractéristiques du bâtiment, il n'a pu parvenir à ce niveau de performance minimal ;
2° Le logement est soumis à des contraintes architecturales ou patrimoniales qui font obstacle à l'atteinte de ce niveau de performance minimal malgré la réalisation de travaux compatibles avec ces contraintes. Les critères relatifs à ces contraintes sont précisés par décret en Conseil d'Etat. »
Dans le secteur immobilier locatif à titre de résidence principale des locataires, seuls les logements dits décents peuvent être mis en location. La loi intègre la performance énergétique d’un logement dans la définition du logement décent. Le bailleur est donc tenu de remettre au locataire un logement répondant à un critère de performance énergétique minimale, défini par un seuil maximal de consommation d'énergie finale par mètre carré et par an. Le Gouvernement définit ensuite le critère de performance énergétique minimale à respecter et un calendrier de mise en œuvre échelonnée.
Actuellement en France métropolitaine, seuls les logements ayant une consommation d'énergie, estimée par le diagnostic de performance énergétique, inférieure à 450 kilowattheures d'énergie finale par mètre carré de surface habitable et par an, peuvent être mis en location à titre de résidence principale des locataires.
Par un nouvel arrêté du 31 mars 2021 pris par la ministère de la transition écologique, chargée du logement, un nouveau DPE a été mis en application au 1er juillet 2021.
Les modes de détermination et de calculs permettant l’attribution de la classe énergie correspondant aux qualités thermiques du logement ont évolué de façon très importante. Il s’en est suivi que la durée de validité des Diagnostics de Performance Energétique réalisés antérieurement ont vu leurs durées de validité réduites comme suit :
Depuis le 01/01/2023, le DPE intègre une nouvelle donnée essentielle : la consommation en énergie finale.
La donnée relative à l’énergie finale est particulièrement importante puisque c’est elle qu’il faut prendre en compte pour l’interdiction de louer les biens consommant plus de 450 kWhEF/m²/an.
NB : Un DPE réalisé depuis le 1er juillet 2021 peut produire un résultat de classement sensiblement différent d’un DPE réalisé avant cette date. Les modalités de calculs très différentes en sont la raison. Ce nouveau DPE a pour avantage qu’il peut maintenant prendre en compte les travaux d’isolation, de remplacement des fenêtres, de chaudière, … Pour cela la production au diagnostiqueur des factures relatives aux travaux d’économie d’énergie est obligatoire.
Pour les baux d’habitation, le décret « Décence » est modifié pour prendre en compte la performance énergétique comme critère